Depuis quelques mois, 70 foyers du Val d’Ille participent à une expérimentation sur la maîtrise de la consommation électrique. Une opération menée par la Communauté de communes, dans le cadre d’un projet de boucle énergétique locale.
Les habitants se sont vus proposer gratuitement des outils de mesure de leur consommation électrique, voire de gestion active (via une plateforme multimédia), selon leur installation. Grâce à ces dispositifs, les usagers peuvent connaître leur consommation de façon détaillée, la comprendre pour mieux la maîtriser, et observer l’impact de leurs gestes « économes ». Soixante-dix foyers volontaires participent à cette expérimentation, qui durera jusqu’en juin 2014.
Les participants bénéficient d’un accompagnement assuré par le Point Info Energie (ALEC), qui les aiguille sur les actions à mettre en œuvre pour réguler leur consommation et réaliser des économies d’énergie. Dans chaque zone, trois rencontres sont prévues pour présenter le bilan des économies réalisées et permettre aux habitants de partager leurs expériences. « Au niveau individuel, les efforts peuvent sembler insignifiants, mais à l’échelle d’un quartier, les économies sont plus significatives », souligne Soazig Rouillard. Plus encore à l’échelle d’un territoire : couper les veilles des appareils électriques au niveau national, par exemple, permettrait de supprimer deux tranches nucléaires ! « Notre objectif est de sensibiliser les habitants au problème de l’énergie, leur montrer les économies réalisables et, pourquoi pas, de faire émerger des initiatives collectives ».
Les données statistiques recueillies au cours de cette expérimentation permettront au Val d’Ille d’extrapoler l’impact des actions de maîtrise énergétique qui peuvent être menées à l’échelle du territoire et d’appréhender de façon plus précise les besoins énergétiques de demain, afin d’élaborer un plan d’action opérationnel. L’objectif étant, rappelons-le, d’atteindre l’autonomie énergétique à l’horizon 2030. « Nous travaillons sur tous les secteurs, pas uniquement sur le résidentiel », précise Soazig Rouillard.
Ce projet innovant est soutenu financièrement par le Conseil régional à hauteur de 50% pour la phase d’étude-action et à 40% pour les investissements dans la production d’énergies renouvelables.